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À l’approche du 50e anniversaire du rap, L’évolution du hip-hop retrace l’histoire des débuts du genre à New York jusqu’à sa domination actuelle dans les charts pop.

En 2018, le hip-hop a remplacé le rock comme genre musical le plus vendu en Amérique, marquant une incroyable montée en popularité qui a débuté lors d’une fête d’anniversaire dans le Bronx en 1973. C’est ce jour-là que DJ Cool Herc a utilisé deux disques identiques pour créer des breaks de batterie prolongés, et a hypnotisé la foule en criant par-dessus. Du chant inspiré par les poètes de la rue et les auteurs de mots pompeux comme Muhammad Ali aux éléments musicaux entraînants du R&B et du funk, la naissance du hip-hop n’était pas seulement une transformation de styles, mais l’un des moments les plus significatifs de l’évolution de la politique, des communautés et de la musique en Amérique.


Old School Hip Hop

New York, 1973

Le hip-hop Old School n’était pas seulement un nouveau style, c’était une réflexion sur une nouvelle ère pour la politique, la communauté et la musique en Amérique. Les expériences vécues par les artistes noirs des années 1970 et 1980 se retrouvent dans les influences sonores de leurs morceaux. Des voix inspirées par les chœurs de l’église protestante, des éléments musicaux optimiste du R&B, du funk, de la soul et du jazz, et des samples de grands orateurs comme Muhammad Ali et Richard Pryor, ne sont que quelques-unes des caractéristiques uniques du old school hip hop.

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Electro

Planet Earth, 1980

L’Electro (également connu sous le nom d’électro funk) est le résultat de l’utilisation d’instruments électroniques par les musiciens pour recréer la structure et la sensation de la musique funk. Des lignes de basse entraînantes, des riffs de synthétiseur contagieux, des rythmes issus de boîtes à rythmes et de nombreux scratchs de vinyles étaient les marques de fabrique de ce genre, où la technologie de pointe rencontrait le rap de rue et le boogie de la scène hip-hop émergente de New York.

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Rap Rock

New York, 1984

L’ajout de voix hip hop au rock mid-tempo a été un moment d’euphorie pour l’industrie de la musique. De la même façon qu’Elvis a fait passer le blues des juke-joints du sud sur les ondes à travers le pays, le rap rock a pris le hip-hop des rues urbaines et l’a fait connaître aux masses. Cette combinaison de styles a eu une énorme influence sur l’industrie de la musique pendant des décennies, conduisant au rap metal, à son rejeton le Nu metal, et même à certaines formes de Trap expérimental.

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Gangsta Rap

Los Angeles, 1985

Au milieu des années 80, le rap s’est généralisé. Et si le son hip-hop provenait en grande partie de la rue, les paroles des premiers RUN D.M.C. et L.L. Cool J n’avaient aucune signification pour les habitants des quartiers urbains défavorisés de New York, LA, Philadelphie et au-delà. Le gangsta rap était une réponse à cela, avec des paroles plus courageuses qui parlaient de la vraie vie dans les quartiers pauvres où le crime et la drogue étaient une réalité quotidienne.

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Miami Bass

Miami, 1985

Dans les années 80, les DJ ont rapidement réalisé que le rythme entraînant de la house faisait danser les gens, ce qui a donné lieu à de nombreuses variations de ce style dans les villes du pays. L’une de ces évolutions de la music a été la Miami Bass, où la basse des disques électro funk a été largement booster, et le chant hip hop ouvertement sexuel a été délivré avec une énergie frénétique.

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Hardcore Hip Hop

New York, 1987

Le gangsta rap et le hardcore ont beaucoup en commun musicalement, mais le hip-hop hardcore était un genre qui ne se concentrait pas exclusivement sur l’exploitation du style de vie des gangs. En fait, beaucoup d’artistes utilisaient le rap pour livrer des critiques cinglantes sur tout ce qu’ils estimaient être mauvais dans le monde. La suprématie blanche, l’inégalité, la politique, la brutalité policière (ainsi que la vie de gang) ont tous été explorés dans ce qui a été une période extrêmement créative du hip-hop et que l’on appelle souvent l’âge d’or.

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Boom Bap

New York, 1988

Le boom bap est un style de hip-hop fortement influencé par les premiers samplers et boîtes à rythmes, l’accent étant mis sur le kick et la caisse claire (le « boom » et le « bap »). Ce genre a produit un grand nombre d’artistes populaires, de Tribu Called Quest au Wu-Tang en passant par le Notorious B.I.G, et continue d’influencer les artistes quarante ans plus tard.

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Horrorcore

Houston, 1989

Au début des années 1980, les artistes hip-hop se sont tournés vers le genre de l’horreur pour s’inspirer et ont produit des morceaux « radio-friendly » comme « Nightmare On My Street » de The Fresh Prince, et « Nightmares » de Dana Dane. Ces chansons plutôt innocentes ont ouvert la voie à ce qui allait devenir un style vraiment violent et inquiétant de réalisme lyrique dans le genre populaire et souvent controversé de l’horrorcore.

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Alternative Hip Hop

New York, 1989

Le hip-hop alternatif est un ensemble de styles issus du old school rap mais dont les influences sont bien plus larges que celles du hardcore, de la pop et du gangsta (les styles dominants à l’époque). Ces artistes créaient du hip-hop en utilisant le jazz, la pop, le rock, le funk et la soul, mais avec l’ajout important de paroles qui capturaient un plus large spectre de sujets, de la justice sociale à la politique et même à l’humour.

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G-Funk

California, 1990

Alors que le hip-hop de New York produisait du gangsta rap et du hardcore, Los Angeles développait un son plus doux, plus en accord avec le style de vie décontracté de la côte ouest. Le G-funk reprend les meilleurs éléments de James Brown et de Parliament (doux comme les lignes de basse et les batteries funky), l’habille de synthés ondulants et rap sur la vie dans la rue.

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Latin Hip Hop

Puerto Rico, 1990

Le hip-hop latino a évolué parallèlement au hip-hop américain, insufflant des éléments sud-américains dans le boom bap, le gangsta rap et finalement des genres plus modernes comme l’emo rap et le trap. Récemment, le genre a connu une croissance incroyable, les chansons en espagnol apparaissant en plus grand nombre que jamais dans les hit-parades du Billboard ; il y en avait quatre en 2016, dix-huit en 2017 et seize en 2018 et 2019.

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Country Rap

USA, 1998

Le Country rap intègre le groove et le style vocal du hip-hop à certains éléments classiques de la musique country (guitare slide, banjo, mandoline, cloche de vache, etc.). Au fil des ans, nombre de ces croisements ont été des collaborations opportunistes, mais pour de nombreux artistes, il y avait un intérêt légitime à combler le fossé entre les centres-villes du hip-hop et l’Amérique rurale et a produit quelques très bonnes musiques.

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Crunk

Atlanta, 2000

Le Crunk est la musique de la fête – Le mot lui-même est une combinaison des mots « fou » (« crazy ») et « ivre » (« drunk ») et a été créé pour les personnes qui cherchent à passer à un niveau supérieur de leurs bons moments. Il a donné naissance au twerking, et a apporté de la notoriété à des artistes comme Lil Jon qui étaient plus connus pour leur personnalité surhumaine que pour leurs talents de chanteurs ou de MCs.

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Grime

United Kingdom, 2000

Au début des années 2000, les producteurs de UK garage ont ouvert la voie à ce que l’on a appelé le Grime en superposant la grande énergie de la jungle à un rythme de garage (140 BPM) et en ajoutant des sujets rapper de la rue sur les beats. Mais ce qui rend le genre si typiquement britannique, c’est le chant, descendant du toasting jamaïcain des années 1960, où un MC montrait son meilleur flow sur des versions instrumentales de morceaux reggae.

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Urban Breaks

USA, 2002

Urban beats est le résultat de producteurs combinant le refrain entêtant de la musique pop moderne avec l’énergie et l’attitude du rap pour les couplets. Au début des années 2000, un morceau d’Urbain Breaks était généralement un rappeur à qui l’on donnait un couplet sur une chanson pop, ou une pop star chantant des refrains énergiques sur un morceau de hip-hop. Aujourd’hui, cependant, le genre a évolué au point que le hip-hop et la musique pop ont complètement convergé, faisant du Urban Breaks l’un des types de musique les plus populaires.

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Electro Hop

Planet Earth, 2003

L’électro-hop est la combinaison d’un rap adapté à la radio et de rythmes house classiques, généralement accompagnés d’une mélodie de synthé ou d’un sample joyeux. En termes simples, c’est du hip-hop pour le club et, au cours de la dernière décennie, il est devenu l’un des genres de musique pop les plus populaires.

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Trap

Atlanta, 2005

Au cours de la dernière décennie, le trap a fait son chemin depuis l’underground d’Atlanta jusqu’au grand public grâce à son rythme effréné, à sa grosse caisse predominante, ses rapide triolets de high hat et à son chant caractéristique en staccato. Au départ, les paroles étaient marquées par un réalisme violent ou granuleux et reflétaient la criminalité et la pauvreté, mais récemment, elles ont fusionné avec la pop, qui a pris une esthétique plutôt positive.

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Emo Rap

Cleveland, 2009

L’Emo rap n’est pas tant un genre qu’un croisement de styles où le résultat est souvent plus intéressant que les éléments qui le composent. Inspirés par les paroles personnelles de l’emo et le beat mid-tempo du trap, les artistes des années 2010 ont commencé à infuser ces deux genres avec tout ce qu’ils écoutaient (métal, hip hop, indie rock, r&b, etc). Si le genre qui en résulte est difficile à définir, une chose est sûre : il est devenu l’une des formes d’expression dominantes pour les jeunes artistes d’aujourd’hui.

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Drill (Trap style)

Chicago, 2010

Le tempo lent et le style de rap du mouvement Trap d’Atlanta fait peau neuve à Chicago grâce au Drill. Le hi-hat caractéristique n’est pas aussi courant, mais le rythme lent, le hochement de tête et la nature souvent violente des paroles décrivant la vie en ville sont très présentes.

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UK Drill/Trap

United Kingdom, 2012

Tout comme le genre de Chicago qui l’a inspiré, le UK drill est une version plus sombre et plus menaçante du Trap qui comporte souvent des paroles violentes. Vers 2015, le genre a été associé aux agressions à l’arme blanche et aux activités des gangs qui ont conduit la police à annuler les concerts des artistes de drill et à interdire leurs vidéos sur Youtube. Et si les détracteurs de la scène mettent en avant les paroles nihilistes et l’activité des gangs pour défendre ces actes, beaucoup suggèrent que le drill est simplement le résultat d’une génération qui a grandi dans la pauvreté et qui a peu de soutien.

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