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Histoire

Au milieu des années 80, le rap s’est imposé au grand public, avec des artistes comme Run-DMC qui ont fait un tabac sur le Billboard Hot 100. Cependant, alors que le son hip-hop provenait de la rue, les paroles de ces chansons phares n’avaient aucun impact sur les habitants des ghettos de New York, Los Angeles, Philadelphie et au-delà. Le gangsta rap a été la réponse musicale à cette dissonance, avec des paroles plus grinçantes et audacieuses qui parlaient de la vie dans les quartiers pauvres où le crime et la drogue étaient une réalité quotidienne.

Influences

La pauvreté et la violence des gangs étaient des thèmes majeurs dans les paroles du gangsta rap, tout comme l’inégalité sociale et raciale. Sur le plan musical, des samples mineurs ont souvent été utilisés en lieu et place de samples jazzy et des synthés sinistre ont également fait leur chemin dans ces chansons.

Son

À ses débuts, le gangsta rap utilisait des rythmes faits maison créés sur la boîte à rythmes Roland TR-808. Cependant, ce dernier est rapidement passé à des rythmes plus élaborés, basés sur des samples de DJs qui fouillent dans les vieux vinyles. Les paroles du gangsta rap ont tendance à être violentes et auto-agressives, mais elles parlent aussi de luttes de classes et de races.


Schoolly D – « P.S.K. ‘What Does It Mean’? »

Philadelphia, Pennsylvania, 1985

Ce morceau est considéré comme l’une des premières chansons de gangsta rap, et son titre fait allusion aux affiliations de Schoolly avec le gang des Park Side Killas. On peut entendre un lien direct entre le rap agressif de Schoolly D sur « P.S.K. » et le chant d’Ice-T sur « 6 ‘N The Mornin' ». Ice-T prétendra plus tard qu’il a basé son style sur cette chanson.

Ice T – « 6 ‘N the Mornin' »

Los Angeles, California, 1987

Ice-T présente les thèmes habituels du gangsta rap : les peines de prison, la violence contre les femmes, les armes à feu, la drogue, les dés à tirer, et à peu près tout ce qui se passe au cours d’une journée typique du gangster de la rue.

Boogie Down Productions – « 9mm Goes Bang' »

New York City, New York, 1987

Ce morceau épuré laisse beaucoup de place à des paroles sombres pour se placer au premier plan du mix. Il est considéré comme l’un des premiers disques de gangsta rap commercialisés.

N.W.A. – « Straight Outta Compton »

Compton, California, 1988

Straight Outta Compton » de N.W.A. a fait passer les paroles des gangsta à un niveau supérieur. Avec ses paroles menaçantes et ses fantastiques samples de batterie, le titre a fait entrer le genre dans le grand public.

Ice Cube – « No Vaseline »

Los Angeles, California, 1991

Dans ce qui serait le premier d’une longue épopée dans le monde du hip-hop, Ice Cube explose ses anciens camarades de N.W.A. sur « No Vaseline ».

N.W.A. – « Appetite For Destruction »

Los Angeles, California, 1991

Bien qu’il soit l’un des groupes de gangsta rap les plus célèbres de tous les temps, N.W.A. n’a sorti que deux albums. Sur leur deuxième disque, ils sont restés fidèles à leur forme. Des titres comme « Appetite For Destruction » mettent à nouveau en scène le monde rude de la rue.

Cypress Hill – « How I Could Just Kill a Man »

Los Angeles, California, 1991

Cypress Hill a été l’un des premiers groupes de rap latino à atteindre la célébrité populaire. « How I Could Just Kill A Man » a été leur premier grand succès, et il reprend le son pincé et caractéristique du rap de B-real.

N.W.A. – « Alwayz Into Somethin' »

Compton, California, 1991

Bien que ce soit leur dernier album, Efil4zaggin (« Niggaz4Life » à l’envers) réaffirme les capacités musicales de N.W.A. face au succès continu d’Ice Cube en solo. L’album est considéré par beaucoup comme le meilleur travail de production de Dr Dre, et avec ses sons de synthétiseur ondulants, il annonce le début de l’ère du G-funk.

Dr. Dre & Ice Cube – « Natural Born Killaz »

Terminal Island, California, 1994

Dre et Ice Cube ont collaboré pour la première fois depuis l’éclatement de N.W.A. sur « Natural Born Killaz », un titre qui fait abondamment référence au meurtre et aux tueurs en série. Ce morceau a été repris sur la bande originale du film réalisé par Dr Dre et Fab Five Freddy, Murder Was The Case.

50 Cent – « In Da Club »

Los Angeles, California, 2003

50 Cent était encore un jeune protégé d’Eminem lorsqu’il a sorti « In da Club » avant son premier album Get Rich or Die Tryin’. Heureusement pour sa future carrière et pour les fans de gangsta rap du monde entier, le single a été un cours de maître en matière de lyrisme, effaçant tout doute qui subsistait sur le fait que 50 ne s’accrochait qu’à la renommée d’Eminem.