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Histoire

Le genre urban breaks est le fruit de la deuxième vague de producteurs de Nu R&B qui ont su combiner les refrains entêtants de la musique pop moderne avec l’énergie et l’attitude du rap pour les couplets des morceaux. Au début des années 2000, un morceau d’urban breaks signifiait généralement qu’un rappeur recevait un couplet sur une chanson pop, ou qu’une pop star chantait les refrains énergiques d’un morceau de hip-hop. Aujourd’hui, cependant, le genre a évolué au point que le hip-hop et la musique pop ont complètement fusionné, faisant l’un des types de musique les plus populaires.

Influences

Le hip-hop, avec ses paroles en staccato, est adouci pour donner une ambiance plus douce et plus lisse à la musiques. L’énergie très chargée et prête à danser de la musique pop et du R&B moderne jette les bases de la composition des refrains (optimiste et très accrocheur). Ce genre était un choix intéressant pour les producteurs qui cherchaient à faire un single à succès, un remix ou un morceau prêt pour les DJs.

Son

Pour la plupart des morceaux d’urban breaks, les couplets sont rappés et les chœurs sont chantés. Les pistes ont tendance à avoir de grosses mélodies entêtantes et des lignes de basse lourdes qui sont souvent basées sur le synthé. Il y a très peu de ballades douces dans l’urban break, mais elles sont remplacées par des refrains forts (et souvent corrigées numériquement).


Portsmouth, Virginia, 2002

Virginia, 2002

Depuis 1997, Missy Elliott fait bouger la scène hip-hop grâce à ses paroles élégantes et à sa prestation fluide. Elle prouve sur « Work It » pourquoi elle était la plus grande rappeuse de son époque.

Nelly – « Hot In Herre »

Austin, Texas, 2002

Nelly avait un pied ferme à la fois dans le R&B et dans le hip-hop, faisant éclater des rimes douces avant de se lancer dans un refrain entraînant sur « Hot in Herre ».

Beyoncé & JAY Z – « Crazy In Love »

Houston, Texas & Brooklyn, New York, 2003

Beyoncé et Jay-Z n’ont pas inventé l’idée de combiner un artiste hip hop de haut niveau avec une méga star du R&B, mais ils ont été l’un des premiers à le faire avec un succès aussi retentissant.

Usher & Ludacris – « Yeah! »

Various, USA, 2004

La maison de disques de Usher a estimé que son quatrième album studio manquait d’un tube. Il s’est donc associé à Lil Jon pour produire « Yeah ! », un hybride de crunk et de R&B qui est devenu le single le plus vendu de 2004.

The Black Eyed Peas – « My Humps »

Los Angeles, California, 2005

Les Black Eyed Peas étaient à l’origine un groupe de hip-hop alternatif, mais dès leur quatrième album, ils avaient complètement fait la transition vers le spectre de la pop (c’est-à-dire urban breaks). « My Humps » n’était que l’un des quatre singles les plus populaires de cet album.

Timbaland – « The Way I Are »

Various, USA, 2006

Il fut un temps où tout ce que Timbaland touchait se transformait en or. En plus de ses nombreux tubes américains, il a été le pionnier d’un rythme unique qui utilisait les breakbeats pour créer de la tension et du relâchement. Sur « The Way I Are », le hip hop et la pop R&B convergent pour créer un morceau qui a été un classique des clubs pendant des années.

Rihanna & JAY-Z – « Umbrella »

Saint Michael, Barbados & Brooklyn, New York, 2007

Le chant de Rihanna sur « Umbrella » est purement pop R&B, et pourtant il y a Jay-Z au milieu de tout ça, qui pose sa signature.

Nicki Minaj – « Super Bass »

Saint James, Port of Spain, & Queens, New York City, 2010

La « Super Bass » est un exemple classique d’urban breaks. Nicki Minaj pose des paroles de rap classées X avec une dextérité incroyable, pour ensuite revenir avec des voix planantes sur le refrain du morceau.

Eminem & Rihanna – « Love The Way You Lie »

Detroit, Michigan, & Saint Michael, Barbados, 2010

« Love The Way You Lie » d’Eminem, avec Rihanna, est une ballade hip hop mid-tempo sombre qui s’est vendue à plus de 12 millions d’exemplaires, ce qui en fait son single le plus populaire.

T-Pain – « Up Down (Do This All Day) »

Tallahassee, Florida, 2013

Les voix corrigées numériquement ont d’abord été popularisées par le « Believe » de Cher. Cependant, T-Pain a été l’un des premiers artistes hip-hop à pousser l’effet à l’extrême, là où le chant était à peine reconnaissable en tant qu’humain. Sur « Up Down », il utilise cet effet pour créer un morceau R&B granuleux avec des voix hip hop de rue.

Pharrell Williams – « Marilyn Monroe »

Virginia Beach, Virginia, 2014

Pharrell a le don d’écrire des morceaux incroyablement accrocheurs qui sont populaires aussi bien en club qu’à la maison. Dans « Marilyn Monroe », son écriture fusionne habilement les accroches pop de R&B avec les voix hip hop.

Drake – « God’s Plan »

Toronto, Ontario, 2018

Mélanger les sensibilités de la musique pop avec le style de rap du hip-hop moderne n’est pas révolutionnaire, mais il est indéniable que Drake est l’un des meilleurs dans ce domaine. « God’s Plan » est un exemple durable de ce que le rappeur né à Toronto fait si bien : faire entrer sans effort le hip-hop dans le spectre de la pop.