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Histoire

Dans les années 1980, les artistes hip-hop ont commencé à s’inspirer du genre des films d’horreur. Des morceaux « radio-friendly » comme « Nightmare On My Street » du DJ Jazzy Jeff &, The Fresh Prince ou « Nightmares » de Dana Dane, ont ouvert la voie à ce qui allait devenir un son vraiment macabre pour le hip hop, l’horrorcore. Comme les slashers et les thrillers qui ont inspiré ce style musical transgressif, l’horrorcore a été marqué à la fois par sa part de controverse et par une abondance de créations.

Influences

Les histoires ultraviolentes qui constituent l’épine dorsale de l’horrorcore ont été historiquement influencées par le cinéma d’horreur. Le titre de Jimmy Spicer de 1980 « Adventures of Super Rhyme » par exemple, raconte avec humour la rencontre de Spicer avec Dracula. Avec le temps, ces titres d’horrorcore relativement inoffensifs ont été remplacés par un contenu beaucoup plus audacieux qui emprunte des techniques aux scènes de gangsta rap et du hardcore hip hop. Par exemple, le morceau « Assassins » des Geto Boys de 1988 a copié l’imagerie détaillée des meurtres des histoires de vengeance du gangsta rap, mais l’a utilisée pour construire un récit choquant de la folie d’un tueur en série. Un morceau d’horreur moderne pourrait raconter une histoire plus ancrée dans la réalité en utilisant des situations plausibles comme toile de fond, comme la toxicomanie dans « Ain’t in Funny » de Danny Brown. Cependant, même lorsqu’ils racontent une histoire « vraie », les morceaux d’horrorcore s’assurent de mettre l’accent sur les éléments les plus dérangeants de ces réalités.

Son

Au début, l’horrorcore s’appuyait fortement sur les rythmes de base du gangsta rap, sur des samples et des synthés qui induisaient une tension, mais au fur et à mesure de sa croissance, il est devenu un composite plus large de plusieurs genres. Aujourd’hui, l’horrorcore emprunte à la techno, à l’industriel, au screamo et à d’autres genres. Le cœur de l’horrorcore reste toujours dans son histoire captivante et horrifiante.


Geto Boys – « Assassins »

Houston, Texas, 1988

The Geto Boys ont créé une séparation claire entre l’horrorcore et les autres genres contemporains de hip-hop (hardcore, gangsta rap) avec des paroles du point de vue d’un tueur en série dérangé.

Geto Boys – « Chuckie »

Houston, Texas, 1991

Sur leur troisième album, The Geto Boys entrent dans l’esprit de la célèbre poupée « Chuckie », poussant leur narration plus loin vers le monde des films d’horreur.

GraveDiggaz – « Diary of a Madman »

New York City, New York, 1994

Ce morceau du premier album de Gravediggaz, 6 Feet Deep, reflète l’esthétique générale du groupe, qui est fondée sur le macabre, les morts-vivants et tous les aspects associés à l’horreur.

Bone Thugs-n-Harmony – « East 1999 »

Cleveland, Ohio, 1995

« East 1999 » de Bone Thugs-n-Harmony combine l’histoire sombre de l’horrorcore avec un esprit G-funk précoce.

Insane Clown Posse – « Halls Of Illusions »

Detroit, Michigan, 1997

Insane Clown Posse sont devenus les têtes d’affiche de l’horrorcore (et des controverses sur l’horrorcore), mais ce n’est qu’avec leur quatrième album studio The Great Milenko qu’ils ont trouvé leur son et commencé à faire des vagues au niveau national.

Foreign Beggars – « Coded Rhythm Talk »

London, England, 2003

Avant que Foreign Beggars d’Angleterre ne se tournent vers la musique électronique, ils ont sorti des morceaux comme « Coded Rhythm Talk », une chanson fortement influencée à la fois par la côte ouest et les paroles sombres de l’horrorcore.

Tech N9ne – « Einstein »

Kansas City, Missouri, 2001

Tech N9ne a contribué à insuffler une nouvelle vie au genre avec son troublant titre « Einstein ».

Eminem – « 3 a.m. »

Detroit, Michigan, 2009

Bien qu’Eminem ait joué avec des paroles choquantes depuis que « My Name Is » l’a rendu célèbre, les thèmes démoniaques et le son prémonitoire de ce morceau le placent très clairement dans le genre horrorcore.

CLIPPING – « Nothing Is Safe »

Los Angeles, California, 2019

Avec « Nothing Is Safe », Clipping a produit l’une des sorties d’horrorcore les plus excitantes de la décennie, où les paroles d’horrorcore trouvent un accueil favorable dans une sonorité trap inspirée des années 1980.