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Histoire

Le Boom bap est un mot onomatopéique décrivant les sons de kick (boom) et de caisse claire (bap) qui définissent ce genre. C’était un style populaire pour le hip-hop des années 80 et 90, en particulier sur la scène de la côte Est. Alors que KRS-One a contribué à consolider le nom de boom bap avec son album Return of the Boom Bap, DJ Premier et Pete Rock ont été deux des producteurs les plus remarquables du genre.

Influences

Le Boom bap est à bien des égards un rappel des débuts du hip-hop, lorsque les morceaux étaient plus rares en raison des ressources de production limitées. Le son du boom bap pouvait permettre aux artistes de se sentir liés aux racines du hip-hop dans un paysage musical de plus en plus saturé de productions très soignées. Dans la pratique, les producteurs disposant de peu de moyens et d’un accès limité aux grands studios pouvaient utiliser des appareils comme le SP-1200, le MPC60 et l’Akai-S900 pour produire des beats lourds (bien que quelque peu basiques).

Son

La rythmique de base du boom bap provient généralement d’une grosse caisse à la sonorité acoustique, avec une caisse claire claquante sur les temps forts. Cette combinaison donne une impression de brutalité et de granulosité qui convient bien à un DJ qui se lance dans le scratch. Un morceau typique de boom bap utiliserait un sampler de la première heure comme l’Akai-S900, avec une caisse claire probablement modifiée avec l’aide d’un égaliseur pour être très proéminent.


Eric B & Rakim – « Lyrics Of Fury »

Long Island, New York, 1988

Eric B. et Rakim étaient l’un des plus grands duos DJ/rapper des débuts du hip-hop. Sur « Lyrics of Fury », Eric B. a incorporé le désormais célèbre riff de batterie du « Funky Drummer » de James Brown, et Rakim a montré pourquoi beaucoup le placent parmi les meilleurs chanteurs de rap de tous les temps.

MC Lyte – « Cha Cha Cha »

Brooklyn, New York, 1989

MC Lyte était une rappeuse novatrice, qui s’est fait un nom bien mérité dans le monde hip-hop des années 1980 dominé par les hommes, avec des titres comme « Cha Cha Cha ».

A Tribe Called Quest – « Award Tour »

New York City, New York, 1993

La caisse claire caractéristique du Boom Bap se fait bien entendre dans « Award Tour ».

The Notorious B.I.G. – « Warning »

New York City, New York, 1994

The Notorious B.I.G. avait un certain type de magie dans sa prestation qui n’a jamais été égalée au cours des deux décennies qui ont suivi sa mort. Avec les vers de B.I.G. sur les ennemis qui complotent pour le faire tomber, la piste ressemble presque à une prémonition aujourd’hui.

Grand Puba – « A Little Of This »

New Rochelle, New York, 1995

Bien qu’un tempo plus lent et décontracté soit affiché, vous pouvez toujours entendre ce son de caisse claire classique sur « A Little Of This » de Grand Puba.

GZA – « Living In The World Today »

New York City, New York, 1995

Le son du boom bap est fort sur « Living In The World Today », un morceau de GZA (qui est également co-fondateur du Wu Tang Clan).

Nas – « The Message »

New York City, New York, 1996

Avec huit disques de platine consécutifs à son actif, Nas a connu un grand essor depuis que son premier disque, Illmatic, en 1994.

Gang Starr – « Royalty »

Brooklyn, New York, 1998

« Royalty » de Gang Starr apporte un beat des années 1980 avec son motif downbeat/upbeat old school, mais un son légèrement plus sophistiqué et décontracté lui donne une sensation de fraîcheur.

Starvin Art Clique – « Alone »

New York, 1998

Des cloches de traîneau au-dessus d’un rythme classique de boom bap font une combinaison unique et chatoyante sur « Alone » de Starving Art Clique.

Big L – « Flamboyant »

Harlem, New York, 2000

Le brillant titre de Big L, « Flamboyant », est sorti à titre posthume, plus d’un an après sa mort prématurée.

DJ Premier, Rakim, Kanye West, Nas, & KRS-One – “Classic (Better Than I’ve Ever Been)”

Various, 2007

Près de deux décennies après avoir contribué à la création du son Boom Bap, DJ Premier collabore avec certains de ses contemporains les plus célèbres pour ce titre dont une partie des bénéfices est reversée à des programmes de développement de la jeunesse.

Jazz Spastiks – « Dumb! (Feat. Yesh) »

United Kingdom, 2014

Jazz Spastiks remonte à l’époque où le son du kick et de la caisse claire définissait le genre Boom bap sur « Dumb ! ».