fb

Fort du succès de son premier album mélancolique, le deuxième disque de l’artiste francophone Méandre, Là où les saisons t’emmènent, s’appuie sur des structures de chansons un peu plus percutantes, mais aussi sur la sincérité et la pureté qui ont marqué son premier œuvre.

Suivez Méandre sur

Question en rafale avec Méandre

Une pièce d’équipement dont vous ne pouvez pas vivre sans :

Ma guitare

Repas préféré « Je suis en session » :

Pâte ! 

Le trait le plus important chez un collaborateur :

L’écoute

Meilleure façon d’entrer dans la « zone » :

Une bière froide

Si je n’étais pas musicien, je serais…

Agriculteur

Ça fait déjà deux ans que Ludovic Volper, plus connu sous son nom de scène, Méandre, a sorti son premier album, Le Temps Passe. Mélodique et empreint de mélancolie, l’album a séduit le public québécois et suisse romand (il a joué à Port France, Les Docks, et au Festival des 5 Continents) par sa sincérité et son sens du DIY, sans oublier une diffusion locale soutenue et un accueil critique encourageant.  

Le nouveau disque de Méandre, Là où les saisons t’emmènent, est un disque plus rock, bordé de synthétiseurs, qui traite des leçons tirées des changements de saisons de la vie. Malgré son penchant pour la nostalgie, la nouvelle musique de Ludovic le voit fermement ancré dans le présent, mais tourné vers l’avenir. RAC s’est récemment entretenu avec le jeune diplômé pour savoir ce qui motive l’homme derrière Méandre.

RAC : Merci de nous rejoindre, Ludovic ! Racontez-nous un peu comment est née Méandre.

MÉANDRE : Méandre est un projet personnel qui a vu le jour dans les montagnes suisses aux alentours de 2018. Après avoir partagé la scène avec plusieurs groupes pendant près de dix ans, j’avais besoin de faire partie de quelque chose qui reflète mes objectifs et qui me libère des limitations et des contraintes artistiques.

Quelles ont été vos premières influences musicales, et comment ont-elles évolué au fil des années ?

Le punk ! J’ai découvert un mouvement plus qu’une musique. C’est ce qui m’a poussé à faire de la musique. Avec le temps, j’ai élargi mes goûts musicaux pour finalement apprécier un plus large panel de styles allant du métal à l’électro, en passant par une bonne dose de chansons à texte.

Quand avez-vous réalisé que vous vouliez faire de la musique une carrière ?

Chaque jour, en sortant du lit, je me dis : « J’ai encore une magnifique journée devant moi ! » La vie est trop courte pour imposer des choix qui vont à l’encontre de ce que nous voulons. Il était impératif de me concentrer sur ce qui me faisait vibrer : la musique et la production.

Comment la musique que vous écoutez maintenant influence-t-elle votre musique ?

J’aime découvrir de nouvelles tendances, de nouveaux artistes et de nouveaux albums. Je trouve cela enrichissant, et cela me permet d’aller toujours plus loin dans la musique et la production. La musique qui nous entoure est une source constante d’inspiration. Éduquer ses oreilles est la chose la plus importante.

Que diriez-vous que vous apportez au genre ?

J’aime casser les codes de temps en temps, surprendre et aller au-delà d’un genre musical. Un album a une couleur qui définit l’atmosphère dans laquelle il a été composé. Demain, il sonnera différemment et touchera à d’autres genres musicaux.

À quoi ressemble votre processus de création aujourd’hui ?

Je compose la structure complète d’un morceau avec chaque instrument. Ensuite, je travaille avec des musiciens pour réinterpréter les parties composées.

Racontez-nous comment cet album a vu le jour. Que pouvez-vous nous dire sur l’inspiration qui l’a motivé ?

Je suis parti à Montréal pendant un an et j’ai retrouvé cette liberté de mouvement, car mon agenda et mes obligations avaient totalement disparu. Le fait d’être dans un nouvel environnement enrichit et change ma façon d’écrire et de composer. L’auditeur peut percevoir ce voyage à travers cet album.

J’ai remarqué un poids émotionnel dans ce nouvel album et dans la chanson « Je m’envole ». Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce qui vous a inspiré à l’écrire ?

Chaque étape de vie nous amène à un endroit bien spécifique. Se remémorer d’où l’ont vient peut amener une certaine mélancolie. J’aime jouer avec ces émotions du passé, c’est ce que je vais chercher quand j’écoute un artiste. Dans cette chanson on fait un peu l’état des lieux de où l’on est actuellement et où est-ce que j’ai envie d’être plus tard. Les rétrospectives me permettent de garder la tête sur les épaules et de continuer à avancer.

Quel aspect du paysage musical appréciez-vous le plus ?

Chaque étape amène une dynamique différente et c’est justement ça que j’aime dans la musique. La routine n’existe pas. Le processus de création définit une temporalité qui ne se ressemble jamais. Après, il est vrai que se produire sur scène est toujours quelque chose que j’apprécie énormément. C’est la consécration d’un travail en amont.

Quel est le plus grand impact que votre formation en production musicale a apporté à votre musique ? Est-ce une prouesse purement technique ?

L’impact principal à été l’éducation de mes oreilles. Finalement, qu’importe le matériel qui se trouve autour de nous, sans de bonnes oreilles, il est peut probable de réaliser une prouesse musicale. C’est pour ça que j’écoute beaucoup de musique. J’analyse des mixes, des structures, des rythmes, etc. 

Quels sont vos objectifs en tant que musicien ?

Ne jamais perdre la passion, que cela devienne mon métier ou non. Je veux aussi explorer d’autres univers musicaux et collaborer avec des artistes avec lesquels je n’ai jamais eu l’occasion de travailler auparavant.

Que pouvons-nous attendre de Méandre en 2021 ?

Un nouvel EP à la fin de 2021 et une série de concerts avec des projections !

Illustration par Malaika Astorga