Histoire
Tandis que le hip-hop new-yorkais était occupé à produire du gangsta rap et du hip-hop hardcore, Los Angeles développait un son moelleux plus conforme au style de vie décontracté de la côte ouest. Le G-funk reprend les lignes de basse soyeuses et la batterie funky d’artistes comme James Brown et Parliament-Funkadelic, y ajoute des synthés ondulants de R&B, puis met en avant des paroles de rap sur la vie dans la rue. Cette approche douce du hip-hop contraste totalement avec le rap de la côte Est, produit par des groupes comme Public Enemy et Run-DMC. Le G-funk allait finalement avoir un impact culturel massif sur l’avenir du hip-hop.
Influences
Dre, Above the Law et Cold187um sont quelques-uns des premiers artistes qui ont contribué au développement du G-funk. Le genre utilisait des lignes de basse groovy et une batterie qui venait directement du funk, et une sorte d’assurance lyrique due à son prédécesseur, le gangsta rap. Cependant, la façon dont les samples étaient traités dans le G-funk était très différente du funk et du gangsta rap. L’échantillonnage avait tendance à être minimal, avec une préférence pour les instruments live. Dr. Dre allait même jusqu’à utiliser des musiciens « refaire » un morceau pour donner à sa musique un son frais et unique.
Son
Des grooves doux et hypnotiques avec des lignes de basse ralenties, ainsi que des éléments mélodiques de Motown et R&B comme des choristes féminines et des interludes orchestrés, s’unissent pour créer des vibrations lentes et assourdissantes. Ces éléments sont bien assortis à un synthétiseur de type « saw wave », un élément de base du son G-funk. Sur le plan lyrique, le genre s’oriente vers une attitude décontractée ou « take it as it comes » (prenez-le comme il vient) à l’égard de toutes sortes de sujets, que ce soit la drogue, la pauvreté ou la fête.
DJ Quik – « Tonite »
Compton, California, 1991
C’est un mystère de savoir pourquoi DJ Quik n’a pas été plus apprécié après avoir été si influent pour le genre G-funk. Le groove caractéristique de la ligne de basse de ce morceau a été emprunté à maintes reprises par de grands artistes comme Dr Dre et Snoop Dog.
Dr. Dre – « Deeez Nuuuts »
Compton, California, 1992
Le premier album de Dr Dre, The Chronic, était un changement total par rapport aux paroles intenses de la scène hip-hop de la côte Est. « Deeez Nuuuts » comprend un sketch avec une punchline plutôt tristement célèbre, ainsi que le synthétiseur ondulant G-funk caractéristique appelé « portamento saw wave ».
Snoop Dogg – « Gin And Juice (feat. Dat Nigga Daz) »
California, 1993
Le premier album de Snoop Doggy Dogg Doggystyle est devenu l’album de hip hop qui s’est le plus vendu au monde une semaine après sa sortie. Snoop, avec la production G-funk de Dr Dre, a eu une influence massive sur le monde du rap.
Ice Cube – « Check Yo Self »
Los Angeles, California, 1993
Ice Cube raps sur des samples de « The Message » de Grandmaster Flash and the Furious Five sur « Check Yo Self ».
Nate Dogg & Warren G – « Regulate »
Long Beach, California, 1994
Avec un clavier qui sort tout droit d’un R&B des années 1970 ; Nate Dogg & Warren G ont posé un solide morceau de G-funk avec « Regulate ».
Above The Law – « Black Superman »
Pomona, California, 1994
Snoop n’était pas le seul à produire du hip-hop mid-tempo qui procure un sentiment de bien-être. Des groupes comme Above The Law ont également sorti d’excellents morceaux fortement influencés par le G-funk.
Da Brat – « Funkdafied »
Illinois, 1994
Da Brat n’a jamais connu le succès que certains de ses contemporains ont connu, mais elle a été l’une des premières à adopter l’ambiance g-funk, que l’on entend ici et qui ressemble beaucoup à celle de Snoop Dog dans « Funkdafied ».
2Pac – « California Love »
California, 1995
En 1995, Tupac avait sorti trois albums et était très respecté dans l’industrie, mais sa carrière s’était arrêtée après avoir passé du temps en prison pour une condamnation pour agression sexuelle. Son single de retour a été produit par Dr Dre et a explosé sur la scène hip-hop.
Snoop Dogg ft. Ice Cube & Xzibit – “Live from LA”
California, 1999
Bien qu’il n’ait jamais été commercialisé, « Live from LA » est un titre fantastique et décontracté avec des caractéristiques de premier ordre.