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La musique Witch House, un sous-genre sombre et sinistre, est apparue à la fin des années 2000, mêlant des éléments de musique électronique, industrielle et gothique. Lancé par des artistes tels que Salem, oOoOO, et White Ring s’inspire de l’éthique DIY de la scène underground des années 80. Le nom du genre, souvent considéré comme un clin d’œil à la musique « house », laisse présager un son plus obscur et alternatif. Bien qu’ayant débuté comme un genre de niche, la Witch House est devenue un phénomène mondial, en grande partie grâce à des plateformes telles que SoundCloud et Bandcamp.

L’intersection de la noirceur et de la culture populaire

La Witch House puise dans un large éventail d’influences culturelles et musicales. Visuellement, le genre est imprégné de symbolisme occulte, de films d’horreur et de l’esthétique Internet des années 90. Sur le plan musical, il fusionne des aspects hip hop, trap, shoegaze et post-punk, créant ainsi un son obsédant et éclectique. Les artistes citent souvent la darkwave, la musique industrielle et les images des premiers films d’horreur comme influences significatives. Ces éléments contribuent à créer l’ambiance spooky et atmosphérique pour laquelle la Witch House est connue aujourd’hui.

Sa signature sonore : une sombre alchimie

Le son de la Witch House est unique : forte reverb, tempo ralenti, synthés distordus et échantillons vocaux obsédants caractérisent le genre. Les boîtes à rythmes et les mélodies étranges en écho génèrent une atmosphère inquiétante et hypnotique. Les techniques caractéristiques telles que les voix pitchées, les effets chopped and screwed et les rythmes éthérés confèrent à la Witch House son paysage sonore ténébreux, d’un autre monde.

Profondeur émotionnelle : une expérience obsédante 

La musique Witch House puise dans les émotions sombres, combinant la beauté ambiante à la dureté des bruits industriels. Les paysages sonores mélancoliques et mystérieux évoquent un état surréaliste, presque onirique, qui attire les fans dans son monde atmosphérique et morose. Plus qu’une simple musique, c’est une expérience immersive et émotionnelle.

Les titres essentiels Witch House que vous devez écouter

Salem – « King Night » (2010)

« King Night » est un morceau essentiel des pionniers de la Witch House, Salem. Avec ses synthés menaçants et distordus et ses chœurs éthérés, la chanson donne le ton du genre avec ses rythmes lourds et lents et son atmosphère sombre. Ce morceau a contribué à établir les bases du son sinistre et inquiétant de la Witch House.

Sidewalks and Skeletons – « Goth » (2015)

« Goth » de Sidewalks and Skeletons reflète l’évolution moderne de la Witch House, combinant ses racines sombres et atmosphériques avec un son plus raffiné. Le morceau comporte des basses profondes, des échantillons vocaux obsédants et des rythmes lourds de réverbération, créant une sensation immersive et cinématique. « Goth » conserve l’ambiance éthérée caractéristique du genre tout en démontrant l’évolution de la Witch House.

V▲LH▲LL – « Ormens Offer » (2018)

« Ormens Offer » apporte un côté mystique à la Witch House avec ses rythmes qui se construisent lentement, son imagerie païenne et ses éléments électroniques atmosphériques. Les influences nordiques et les rythmes ritualistes créent un son dark et d’un autre monde, faisant de V▲LH▲LL un incontournable de la scène Witch House moderne.

PVTY KERRY – « BAILAMOS » (2024)

« BAILAMOS » de PVTY KERRY apporte une touche de fraîcheur au genre. Le morceau fusionne des rythmes sombres et ambiants avec des basses lourdes et des grosses caisses sidechained, créant une énergie angoissante et étonnamment dansante. La chanson oscille habilement entre des atmosphères déstabilisantes et des moments de rythme contagieux. « BAILAMOS » capture une ambiance cryptique et mystérieuse tout en restant étrangement accrocheur, démontrant la capacité de PVTY KERRY à repousser les limites de la Witch House vers de nouveaux territoires palpitants.

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Écrit par Tyrus “Sir Louie” Facey
Illustration par Holly Li