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La musique Jersey Club est née au début des années 2000 à Newark, dans le New Jersey. Lancé par DJ Tameil et les Brick Bandits, il s’agissait à l’origine d’un dérivé local du Baltimore Club, un autre genre de danse très énergique. DJ Tameil cite dikkontrol De TAPP comme étant le morceau qui a tout inspiré. Au fil du temps, le Jersey Club s’est développé au-delà de ses racines, gagnant en popularité dans le monde entier grâce aux médias sociaux et aux DJ qui ont poussé le son sur les scènes de danse grand public et underground.

Une fusion de cultures : Les influences du Jersey Club

Le genre s’inspire de multiples influences – hip-hop, house et R&B – tout en conservant intact l’ADN rythmique du Baltimore Club. L’environnement urbain diversifié de Jersey a façonné la musique, reflétant un mélange de culture de rue, de batailles de danse et de scènes festives. Au fur et à mesure que le genre s’est développé, il a absorbé des éléments de trap et de musique de danse électronique, créant un paysage sonore éclectique et évolutif qui trouve un écho auprès de publics de différentes cultures.

Grosse caisse, claquements de mains et grincements de lits : Le son caractéristique de Jersey Club

Le son Jersey Club se définit par un tempo rapide (135-140 BPM) et un motif de grosse caisse distinct, souvent accompagné de claps rapides, d’une basse importante et d’échantillons vocaux tranchés. Les DJ utilisent des effets tels que les stutters, les breaks et les bass drops pour créer un groove magnétique. L’une des caractéristiques du genre est l’échantillon « bed squeak » (grincement de lit), un clin d’œil ludique au R&B, qui est devenu un trait caractéristique du style rythmique et enjoué de la musique.

Exaltation et joie : Le cœur émotionnel du Jersey Club

Le Jersey Club est synonyme de fun, de liberté et d’énergie. Le genre inspire le mouvement, souvent accompagné de routines de danse qui mettent l’accent sur la créativité et l’individualité. La danse est au cœur du Jersey Club. Le genre crée une atmosphère qui encourage l’expression insouciante et la célébration collective, ce qui en fait un incontournable des fêtes et des batailles de danse. Qu’il soit underground ou grand public, ses rythmes contagieux et son ambiance entraînante continuent d’unir les gens par le mouvement.

« Swing Dat » – DJ Tameil (2004)

Ce premier classique du Jersey Club de DJ Tameil a contribué à définir le son du genre, avec des kicks percutants, des échantillons vocaux « chopped » et un rythme régulier de 135 BPM. « Swing Dat » incarne l’énergie brute et expérimentale des débuts du genre, établissant les bases de l’évolution future de la musique Jersey Club.

« Put Cha Back In It » – DJ Sliink (2012)

DJ Sliink a joué un rôle essentiel dans la diffusion du Jersey Club auprès d’un public plus large, et « Put Cha Back In It » en est un excellent exemple. Le morceau mélange des rythmes contagieux et des drops énergiques, ce qui en fait un succès tant auprès des amateur.rice.s de clubs que des auditeur.rice.s occasionnel.le.s. Le travail de Sliink a jeté un pont entre la musique underground et la musique grand public.

« Vibe (If I Back It Up) » – Cookiee Kawaii (2019)

Le tube viral « Vibe » de Cookiee Kawaii a ravivé l’intérêt pour le Jersey Club sur les plateformes de réseaux sociaux telles que TikTok. Avec sa boucle vocale accrocheuse « If I back it up », ses basses douces et son énergie ludique, le morceau a fait découvrir à une nouvelle génération le son contagieux de Jersey Club et a mis en évidence l’adaptabilité du genre aux tendances musicales modernes.

« Players (Jersey Club Remix) » – Coi Leray (2023)

Le tube de Coi Leray a été transformé en Jersey Club, insufflant à la piste de rap originale des motifs de batterie énergiques, des grincements de lit et des basses percutantes. Le remix a décollé sur TikTok, faisant découvrir à une nouvelle vague de fans le son caractéristique du genre et renforçant l’attrait transversal de Jersey Club.

Ne manquez pas les autres articles de notre série, comme : L’évolution de la musique house et L’évolution des breaks urbains.

Écrit par Tyrus « Sir Louie » Facey
Illustration par Holly Li