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Histoire

Pendant des décennies, l’Afrique du Sud a été victime de ségrégation raciale par un système de suprématie blanche appelé Apartheid, établi par les Hollandais et renforcé par les Britanniques. Le mouvement anti-Apartheid a mis fin à ce système en 1994 et a introduit la règle de la majorité, Nelson Mandela étant devenu le premier chef d’État noir du pays. La fin de l’Apartheid a donné naissance à une nouvelle ère de liberté, et sa bande sonore était le kwaito.

Influences

Kwaito est à la fois une célébration de la liberté et un aperçu de la vie dans les ghettos sud-africains. Sur le plan sonore, le kwaito est issu de l’afro pop, en particulier du mbaqanga (un genre sud-africain des années 1960 aux racines rurales zouloues). Des artistes comme Arthur Mafokate et M’Du ont fusionné les sons du Mbaqanga avec la musique populaire occidentale comme le hip hop et la house pour créer le son distinct du kwaito.

Son

Le Kwaito est généralement joué à un rythme plus lent que la plupart des musiques house et se caractérise par de simples boucles de percussions, des lignes de basse groovy, des voix énergiques et des synthétiseur secs. La voix du kwaito emprunte son rythme au hip-hop mais est généralement plus mélodieuse.


Penny Penny – « Shichangani »

Limpopo, 1994

Le son du synthé Korg M1, un standard de la house à cette époque, se combine parfaitement avec le style vocal particulier de la musique sud-africaine.

Arthur – « Kaffir »

Soweto, 1995

Arthur Mafokate dit à son patron de ne pas l’appeler « Kaffir » dans le premier grand succès du Kwaito.

M’Du – « Tsiki Tsiki »

Soweto, 1995

M’Du utilise une ligne de basse entraînante pour créer un morceau funky avec de simples harmoniques de synthétiseur.

Boom Shaka – « Qcwala »

South Africa, 1998

Boom Shaka était un groupe pionnier du kwaito guidé par Don Laka. Dans « Qcwala », des tonalités quelque peu sourdes et un rythme house classique forment un lit lisse pour les styles vocaux particuliers de Boom Shaka.

Arthur Mafokate – « Oyi, Oyi »

Soweto, 1998

Dans cette vidéo, Arthur Mafokate adopte un look de gangster, mais la musique est toujours parfaitement en accord au genre avec le rythme doux, la ligne de basse entraînante et les percussions funky.

M’Du – « 24 Seven »

Soweto, 1999

En Afrique du Sud, M’Du est appelé Le Parrain, car il a été l’un des initiateurs du son kwaito. Cinq ans après ses débuts, il a poussé le genre en utilisant des samples et des riffs de guitare uniques, tout en restant proche du son qu’il a contribué à créer.

Zola – « Mdlwembe »

Soweto, 2000

La maison de disques de Zola l’a présenté comme « la deuxième plus grande personnalité après Mandela » et ils n’étaient pas loin du compte. Il était l’esprit du mouvement Kwaito house originel, réunissant les influences sombres du gangsta rap avec les vibrations funky optimistes de la musique Kwaito classique.

DJ Spoko – « Azange »

Soweto, 2013

Le regretté DJ Spoko a fondé et popularisé un sous-genre kwaito appelé Bacardi house dans sa ville natale de Tzaneen avec des titres comme « Azange ». On attribue à la Bacardi house l’inspiration du gqom, un nouveau genre de house sud-africaine.

Mafikizolo – « Khona »

Soweto, 2013

« Khona » du duo Mafikizolo, lauréat de plusieurs prix de musique sud-africains, apporte une touche tribale plus traditionnelle que de nombreuses chansons Kwaito.

Kwesta – « Vur Vai »

Gauteng, 2018

Le chant guttural caractéristique de Kwesta et son échantillon de flûte en font un ajout très distinctif et moderne au genre.

Samthing Soweto – « Akulaleki »

Soweto, 2018

Le synthé classiques des années 90 sont remplacés par une version plus moderne, avec des voix gutturales et une production des percussions plus élaborée, ce qui fait de « Akulaleki » une grande mise à jour du genre.

Tresor & Msaki – « Sondela »

Soweto, 2018

Ce morceau de Kwaito se caractérise par une production soignée et une grosse caisse variable, mais avec une voix classique séduisante et subtile.