Histoire
Gqom a vu le jour dans les bidonvilles de Durban en Afrique du Sud au début des années 2010 et a fait son apparition sur la scène internationale en 2016, lorsque la reine du gqom Babes Womdumo est apparue sur la bande originale du film de Marvel Black Panther. Il a commencé en marge de la scène musicale, en étant joué dans des soirées et des clubs, et vers 2015, des versions « épurées » du genre ont commencé à apparaître alors que le style s’est transformé en un son pop plus accessible à la radio, ce qui lui a permis d’attirer l’attention du monde entier.
Influences
Le style vocal percussif du Kwaito (qui trouve ses racines dans le Mbaqanga, un genre sud-africain des années 1960 aux racines rurales zouloues) est rafraîchi par un rythme qui s’éloigne du rythme house traditionnelle. Le rythme reflète un son de tambour africain plus traditionnel, tandis que les paroles s’inspirent de la vie nocturne sud-africaine.
Son
Le Gqom a souvent un son sombre et hypnotique, lourd en basses, et se différencie de la musique house traditionnelle par ses rythmes irréguliers de kick drum (broken beats). Les chansons sont puissantes, et beaucoup d’entre elles comportent des synthés et des voix menaçantes qui sont des lignes minimales répétées sans cesse tout au long de la chanson.
DJ Bongz – « Fly Away »
Durban, 2011
Le rythme de ce premier morceau de gqom est encore assez semblable à celui d’un kwaito house, tout comme la nature optimiste des paroles et la structure des accords, mais les nappes de synthé et les percussions donnent une idée de ce qui va se passer à mesure que le genre évolue.
Vetkuk vs Mahoota « iStokvela »
Johannesburg, 2012
Des basses percutantes et des rythmes hypnotiques et hors temps sont au cœur de ce morceau de Vetkuk vs Mahoota.
Babes Wodumo ft Mampintsha – « Wololo »
Durban, 2016
Babes Wodumo (« la reine du Gqom ») a donné un grand coup de fouet au genre sur la scène internationale lorsque son titre Wololo est apparu sur la bande originale du film Black Panther.
DJ Chofy ft Zolani – « Konakele »
Pietermaritzburg, 2017
Le rythme lancinant du Gqom est exposé ici dans « Konakele » de DJ Chofy.
Distruction Boyz – « Omunye »
Durban, 2017
On attribue souvent aux Distruction Boyz le mérite d’avoir contribué à faire passer le genre de l’underground aux charts pop sud-africains. Vous pouvez comprendre pourquoi, car ce morceau conserve la menace du genre, mais il a aussi une atmosphère très dansante.
DJ Lag – « Ice Drop »
Durban, 2017
Le rythme irrégulier de cette chanson pourrait faire perdre du temps à une montre suisse.
DJ Maphorisa & Ed Harris – « Gagashe II »
Soshanguve, 2018
Il y a quelques éléments de Deep House comme des coups de synthé et de rapides drops clignotants, mais le rythme et le style vocal sont entièrement Gqom.
DJ Tira & Prince Bulo – « No Rush »
Durban, 2018
Des sifflements et des grognements via des synthétiseurs rendent DJ Tira & Prince Bulo très menaçant et est un excellent exemple de l’évolution du genre.
Sho Madjozi – « John Cena »
Limpopo, 2019
L’incroyable voix de Sho Madjozi est un mélange de rap et du style de chant percussif du kwaito qu’elle met en valeur dans le fantastique « John Cena ».