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La carrière d’O.Z tourne à plein régime ! Son nouveau single — une collaboration avec PETiTOM, « Je sais », n’est que la première phase dans une année qui a déjà vu le lancement de son nouveau studio et maison de disques, et qui ne promet pas un, mais deux albums complets avec quelques-uns des plus grands noms du hip-hop québécois. Vous les trouverez en mai et en juillet.

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Osvaldo Marrero-Sarduy a du talent à revendre. A seulement 19 ans, le jeune rappeur québécois-cubain, qui se présente sous le nom d’O.Z, a déjà partagé la scène avec des artistes comme Loud, Koriass, White-B et 5sang14. Ce créateur polyvalent, qui rap en trois langues, a recueilli plus de quatre millions écoutes sur Spotify depuis 2019 et a collaboré avec l’un des piliers du hip-hop canadien, Yung Tory. O.Z sera le premier à vous dire, cependant, que si le talent et l’opportunité jouent un rôle essentiel dans la construction du succès artistique, le dévouement et une éthique de travail infatigable seront toujours les facteurs les plus importants. En 2021, O.Z sortira pas moins de 12 clips vidéo et deux albums complets tout en promouvant le lancement de son nouveau studio et maison de disques, Diamela Records, qui se consacre à fournir aux artistes indépendants des services d’ingénierie du son, des services de photographies et vidéographies, et de consultation marketing. Après la sortie de son nouveau single mélancolique, mais très dansant, « Je sais », RAC s’est assis avec l’ancien élève pour écouter l’histoire de son ascension foudroyante sur la scène hip-hop québécoise.

RAC : Merci d’avoir pris le temps de nous parler ! Nous savons que vous avez plusieurs projets en cours en ce moment. Pouvez-vous commencer par nous parler un peu de votre enfance et de votre élevage ?

O.Z : Mes deux parents sont Cubains, nés à La Havane — ils se sont rencontrés très jeunes. En raison du climat politique à Cuba, mon père est venu au Canada pour chercher de meilleures opportunités. Ma mère et ma sœur ont pu seulement le rejoindre trois ans plus tard. Je suis né à Montréal et j’ai grandi sur la Rive-Sud. Malgré le fait que je ne sois pas né là-bas, j’ai un grand attachement à la culture latine — elle vit en moi !

RAC : La musique vous a-t-elle passionné dès votre plus jeune âge, ou est-ce arrivé plus tard ?

O.Z : Avant de me lancer dans la musique, j’étais impliqué dans le sport — le football américain, en particulier. C’était plus qu’une simple passion pour moi, c’était ce que je voulais faire de ma vie. J’ai commencé à jouer à l’âge de huit ans avec les Rebels de Saint-Hubert, et j’ai poursuivi mon parcours avec les Dynamiques du collège Charles Lemoyne, où je suis devenu l’un des capitaines de l’équipe et où j’ai même remporté le prix de la « Dynamique de l’année ». Le football m’a vraiment permis d’apprendre et de comprendre plusieurs principes fondamentaux que j’intègre dans ma vie de tous les jours ainsi que dans mon entreprise, tel que « Sans travail d’équipe, il n’y a pas de touchdown » ; « Work hard, play hard » ; et « No pain, no gain ».

RAC : Alors, comment passe-t-on du statut de capitaine de football à celui de rappeur ?

O.Z : Pour être honnête, je n’ai jamais pensé que je pourrais vivre de la musique. Ce n’était pas quelque chose que je pensais possible. Cela a commencé quand mes amis et moi jouions des beats sur YouTube, et nous essayions de trouver des flows. Inconsciemment, je savais que si je le voulais, je pouvais devenir un bon rappeur puisque j’étais le meilleur parmi mes amis [Rires]. Mais l’envie de me lancer dans la musique n’est apparue qu’au cours de ma dernière année du secondaire, lorsque mon ami DRYB a commencé à rapper. J’ai écrit ma première chanson, « Remember », quand j’étais en classe. Au début, j’étais gêné, mais après avoir interprété la chanson devant mes amis, la motivation pour l’enregistrer est venue rapidement.

RAC : Combien de temps avant que cela arrive réellement ?

O.Z : Je venais de commencer le cégep à ce moment-là. Je me souviens de cette session comme si c’était hier. Après avoir terminé l’école un vendredi après-midi, quelques amis et moi sommes allés dans un studio maison qui se trouvait à plus de trois heures de l’école. C’était un studio quand même de base, mais j’étais complètement ébloui et impressionné. Je pouvais voir mes amis excités par la fenêtre du « booth » pendant que je chantais, et cette extase que je ressentais en moi était la même que celle que j’avais ressentie pendant un championnat. Lorsque je suis entré dans la salle de mixage, j’ai été fasciné par ce que faisait l’ingénieur du son. J’ai trouvé incroyable de voir le nombre de plugins qu’il utilisait sur ma voix. Plus tard, j’ai sorti « Remember » sur YouTube et Soundcloud. En un mois, j’avais déjà plus de 30 000 vues sur YouTube et 10 000 écoutes sur Soundcloud. Je ne pouvais pas y croire ! J’ai décidé de le diffuser sur des plateformes numériques et de faire un clip vidéo. En quelques mois, j’avais plus de 100 000 écoutes sur Spotify, et partout où j’allais sur la Rive-Sud, les jeunes de mon âge commençaient à savoir qui j’étais. Mais malgré ces chiffres encourageants, je ne savais pas ce que je voulais faire, et devenir rappeur n’était pas une option. Je ne croyais pas assez en moi, et j’avais peur de la réaction de mes parents. Je me sentais perdu.

RAC : Quand le tournant a-t-il eu lieu ?

O.Z : J’ai été remarqué par un label émergent. Les propriétaires avaient beaucoup d’ambition et ont vu en moi ce que je ne voyais pas : mon talent. Ils m’ont fait comprendre qu’une carrière d’artiste était possible, et qu’ils allaient tout faire pour y parvenir. Avec eux, j’ai sorti mon premier EP et j’ai vu mes abonnés et mes fans se répandre rapidement. J’ai commencé à faire des spectacles et j’ai été étonné lorsque 350 personnes se sont présentées à mon premier spectacle. Par la suite, j’ai décidé de quitter l’école et de me consacrer à la musique à temps plein. J’ai pris confiance en moi et j’ai commencé à me faire un nom au Québec. Peu de temps après, un producteur du nom de Benjamin Nadeau m’a contacté et s’est présenté comme le partenaire de Louis Coté, l’un des plus grands producteurs québécois et l’un de ceux qui connaissent le plus de succès sur la scène internationale. Franchement, je n’y croyais pas vraiment, mais j’ai décidé d’aller voir le studio, qui était plus grand que ceux qu’on voit dans les films avec beaucoup de disques d’or accrochés aux murs. Le producteur était très content de notre session, et il a décidé de me laisser rencontrer le propriétaire du studio, Louis. Quand Louis écoutait mes chansons, je pouvais lire l’appréciation sur son visage. Je n’avais jamais vu quelqu’un d’aussi enthousiaste pour ma musique. Je me sentais comme dans un rêve — ce producteur avec un top 10 international et 17 n° 1 en France me disait que ma vie allait changer très bientôt. On m’a proposé de signer avec eux pour aller aux États-Unis, en France et partout dans le monde.

RAC : Avez-vous fini par quitter votre label ?

O.Z : Le fait que les deux producteurs aient voulu me signer nous a prouvé que le rêve était possible et qu’on allait y arriver. J’ai finalement décidé de rester avec les gars qui ont cru en moi dès le début. Mon label a été assez surpris, mais très fier de moi à l’époque. Ils savaient que j’aurais pu les laisser tomber et accomplir tout ce dont nous rêvions. Nous nous sommes crus invincibles et nous sommes devenus encore plus unis. Nous avons commencé à faire les premières parties de Loud, Koriass, 514, White-B, et nos propres spectacles attiraient de plus en plus de monde.

RAC : Qu’est-ce qui vous a amené à étudier l’ingénierie du son au RAC ?

O.Z : DJ Vito V nous a contactés, disant qu’il voulait nous aider. Il a été initié à notre musique par un ami qui est décédé subitement et à qui il avait promis de nous aider. Il a commencé à jouer ma musique sur Virgin Radio, me présentant comme artiste de la relève. Il a fait en sorte que nous ayons des sessions de studio aux Cherry Production Studios, un studio équipé d’une console SSL 4000. C’est là que j’ai ressenti pour la première fois le désir de devenir un vrai ingénieur de son. J’ai toujours pensé que le domaine était intéressant, mais ce qui m’a vraiment poussé à le faire, c’est le fait que je ne connaissais pas le langage de l’ingénierie du son, et que je n’étais pas capable de m’exprimer sur de nombreux aspects. Mes parents étaient heureux que j’aie pris l’initiative d’aller étudier l’ingénierie du son. J’ai visité plusieurs écoles, mais c’est au RAC que je me suis sentie chez moi — les professeurs et le personnel semblaient passionnés et dévoués. Je me suis inscrit au semestre d’automne 2019. J’avais trouvé le bon endroit, et j’ai passé un bon moment à apprendre la musique.

RAC : Où êtes-vous allé à partir de là ?

O.Z : En cherchant de nouvelles opportunités, mon label et moi avons décidé de retourner chez Louis Coté et Benjamin Nadeau pour coproduire un EP. Nous voulions qu’ils signent le projet, mais pas ma carrière. J’ai donc pu retourner dans leur studio et j’ai même commencé à travailler pour d’autres artistes en tant que topliner et écrivain. J’ai finalement décidé de quitter mon label mais je leur ai offert la possibilité de me gérer, ce qui n’a pas tourné comme je l’espérais… J’ai continué à travailler avec Louis et Benjamin et j’ai même déménagé dans le studio-manoir. Je vivais la vie d’un rockstar sans en être une, et ma tête était dans les nuages. J’étais toujours un artiste indépendant, et j’étais sur le point de signer avec un grand label. J’ai rencontré beaucoup de gens au studio et je travaillais avec les plus grands artistes de l’industrie. Mais après un désaccord mutuel, j’ai finalement décidé de prendre du recul. Il était temps pour moi de devenir un créateur indépendant et de prendre en charge ma carrière.

RAC : Revenons au présent. Vous avez commencé l’année 2021 avec un nouveau single avec PETiTOM. Parlez-nous un peu de ça.

O.Z : J’ai écrit « Je sais » il y a plus d’un an et demi. Quand j’ai écouté la musique, je savais que ça allait être malade parce que l’énergie que la mélodie inspirait était très unique. Cette chanson ne m’a presque pas pris de temps à écrire. Je crois que je l’ai terminée en une heure et demie. Je l’ai terminée il y a environ cinq mois, lorsque je bâtissais mon plan de sortie pour 2021.

RAC : En parlant du plan de sortie, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

O.Z : Vous pouvez vous attendre à deux albums cette année : un complètement en français, avec certains des plus grands noms de la scène musicale québécoise, et un autre en espagnol et en anglais. Je prévois également sortir 12 vidéoclips cette année.

RAC : Y a-t-il quelqu’un en particulier qui vous a aidé dans votre parcours artistique jusqu’à présent ? Quelqu’un à qui vous voulez faire un appel ?

C’est grâce à la contribution de chacune des personnes qui sont passées par ma vie que je suis dans cette position. Je tiens à remercier tout particulièrement toute mon équipe chez Diamela Records, l’équipe de RAC, Benjamin Nadeau et PETiTOM.